ÂGE ☣ 30 ans LIEU DE NAISSANCE ☣ Pittsburgh, Pennsylvanie ORIGINES ☣ Américaine, Irlandaise et Canadienne MÉTIER ☣ Détective privée SITUATION ☣ Mariée STATUT SOCIAL ☣ Aisée GROUPE ☣ Infect Me With Your Poison

i don’t want to miss a thing ★



Pittsburgh, Pennsylvanie – 1981.
C’est dans cette ville de Pennsylvanie que j’ai vu le jour, mais non seule, je suis née quelques minutes avant mon frère jumeau : Elijah. Tout comme moi, son prénom commence par un E, et notre deuxième prénom par la lettre F, ne chercher pas, c’est une lubie de ma mère. Elle tenait vraiment à faire ça, et mon père ne s’y ai pas opposé. Nous étions deux bébés en bonne santé pour la plus grande joie de mes parents. Ces derniers étaient ensembles depuis quelques temps déjà, ma mère Lydia McGabe était femme au foyer, après tout elle avait deux bébés à s’occuper, tandis que mon père Clay McGabe était inspecteur de police et malgré son travail prenant, il faisait de son mieux pour être présent à nos côtés.

Pittsburgh, Pennsylvanie – 1986.
Malgré le fait que je n’étais âgée que de cinq ans, je me rappelle encore bien de cette journée. Nous étions partis en famille à la fête foraine pour notre anniversaire. Un très bon souvenir pour moi, un des derniers bons souvenirs avec toute ma famille en fait… J’étais avec mes deux parents et mon jumeau. Je tenais fort la main de mon jumeau, de peur d’être séparée de lui. Nous avons toujours été très fusionnel lui et moi, c’était ma moitié, sans lui je n’étais rien. Avec nos caractères différents on se complétait. Malgré le fait que je sois née avant lui, c’était Elijah qui s’était approprié la place d’ainé, toujours là à me protéger, à veiller sur moi, malgré notre jeune âge. Ce jour là à la fête foraine, il avait gagné un collier, à la base il était pour lui, mais ce collier m’avait tapé dans l’œil, et après une petite crise et des pleurs il me l’avait offert. Il détestait toujours m’offenser, et il répondait à tous mes caprices. Ce collier je l’ai toujours, j’ai trente ans et il se trouve toujours autour de mon cou, je ne m’en sépare que pour me doucher, sinon il ne me quitte pas.

Pittsburgh, Pennsylvanie – 1987.
L’ambiance au sein de notre petite maison était tendue, ça se sentait. Le ton ne cessait de monter entre mes parents, âgée de six ans j’étais loin de m’imaginer ce qui se passait entre mes parents, je savais qu’ils avaient des problèmes mais j’ignorais que mon père était volage et allait voir ailleurs. Ma mère le savait et elle n’avait qu’une chose en tête ; fuir avec Elijah et moi. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu. Elijah est parti en mission pour raisonner notre père mais moi je n’y étais pas conviée. «Je vais retrouver papa, je dois lui parler d’homme à homme. Je vais réparer et je vais lui demander de revenir à la maison mais, tu ne peux pas venir avec moi. Si tu veux, je peux lui donner le dessin que tu as fait. » J’aurais voulu l’accompagner, si je l’avais fais, peut-être que toute ma vie aurait été différente, mais, je suis restée à la maison. « A toute à l’heure, petite sœur. » « A tout à l’heure, et fait attention à mon dessin hein, c’est fragile. » Voilà les derniers mots que j’ai dis à mon frère. Je pensais le retrouver dans quelques heures, mais non, c’est le dernier moment où j’ai vu mon frère, car lorsque ma mère m’a demandé où était Elijah je lui ai expliqué qu’il était parti retrouver notre père, du coup, en moins de dix minutes, elle m’avait mise de force dans la voiture, et malgré mes pleurs, nous sommes partis, roulant vers la frontière du Canada. Nous avons donc roulé vers le nord, jusqu’à se poser à Newport dans le Vermont.

Newport, Vermont – 1988.
Cette séparation fut un véritable déchirement pour moi. J’avais toujours été dépendante d’Elijah et sans lui je me retrouvais seule, sans repère. Je faisais des cauchemars, je passais des après-midi entier à pleurer, et ma mère ne semblait pas une seconde regretter son choix. Elle avait tout de même laissé un fils derrière elle… J’en ai toujours voulu à ma mère et même aujourd’hui j’ai toujours cette rancœur. J’avais perdu ma joie de vivre en même temps d’avoir perdu mon jumeau. J’ai appris à jouer du piano, je passais mes journées à y jouer si je n’étais pas à l’école. J’ai également étudié la danse classique, enfin, c’est surtout ma mère qui m’y avait poussé et je ne m’y étais pas opposée, ça me permettait de passer un peu plus de temps hors de la maison et donc loin de ma mère qui m’avait arraché mon frère. A l’école, j’étais une élève discrète, avec néanmoins de très bons résultats.



Newport, Vermont – 1996.
Ahhh, l’adolescence, le lycée… Moi qui avais toujours été une enfant calme, sans problème, cela a changé lorsque j’étais au lycée. J’en avais marre d’être la petite intello que personne ne remarque, du coup j’ai commencé à fréquenter des personnes qu’il aurait mieux fallu éviter. De toute façon je pouvais faire n’importe quoi, plus personne ne veillait sur moi, ma mère se fichait bien de ce que je pouvais faire, du moment que je ramenais de bons résultats. Je pratiquais toujours la danse, et la plupart des autres danseuses étaient largement plus mince que moi, et bien sur, même si je n’avais pas de surpoids, j’avais le droit à des moqueries gratuites. « T’as vu Emmy ? Elle met son nez un peu trop souvent dans le pot de nutella si tu veux mon avis… » A force, j’ai commencé à y croire, je ne déjeunais plus avant de partir au lycée, le midi je n’allais plus à la cantine, et j’allais voir mes ‘amis’ qui passaient plus souvent leur temps dehors à fumer plutôt qu’en cours. Mes premières clopes, mes premières soirées, mes premiers verres, mes premiers copains, mes premiers baisers… Ma virginité je l’ai perdu à quinze ans, à une soirée où j’avais un peu trop bu comme mon copain de l’époque, mais notre relation n’a pas duré très longtemps. Moi-même en y repensant maintenant je ne me reconnais pas. J’étais totalement perdue, j’étais devenue une autre. Mon poids ne cessait de descendre, et ce n’est qu’après avoir frôlé les quarante kilos que ma mère s’inquiéta enfin, aidée aussi par les appels de mon professeur principal car il n’y a pas que mon poids qui chutait, il y avait aussi mes notes. J’ai dû me faire hospitaliser, « chez les fous » comme je disais. Les contrats de poids, les rendez vous quotidien avec la diététicienne, la pesée… J’ai repris un poids suffisant pour sortir de cet endroit qui le rendait dingue, mais je continuais de sortir, louper certains cours, etc…

Newport, Vermont – 1998.
Ma dernière année au lycée, j’essayais de faire en sorte de travailler pour pouvoir étudier après le lycée. J’avais une idée de ce que je voulais faire ; intégrer la police, mais ma mère me l’interdisait formellement : « ]Hors de question que tu sois flic tu entends ? Ce n’est pas un milieu pour une femme, va à l’université, tu n’as qu’à étudier la médecine… » « La médecine ? C’est ça oui… Au cas où tu ne le sais pas je n’aime pas la vue du sang, comme quoi tu me connais bien… Tient je devrais étudier le droit, je deviendrais juge et comme ça je foutrais des personnes comme toi en prison pour avoir abandonné sans pitié son mari et son fils… » J’avais gagné une belle claque, ma mère n’avait pas du tout apprécié ma remarque. « Tu n’es qu’une peste. » Au final, j’ai tout de même écouté ma mère, je suis partie à l’université étudier le journalisme une fois mon diplôme de lycée en poche.



Montpelier, Vermont – 2000.
La faculté, une période que j’appréciais beaucoup à l’époque, car je vivais sur le campus, et donc je ne voyais plus ma mère, je revenais pour les vacances ou pour les fêtes et bien souvent, nous allions au Canada chez mes grands-parents. A la fac, j’avais toujours gardé mon don pour fréquenter de mauvaises personnes. J’étais en couple depuis pas mal de mois, et j’étais folle amoureuse. Et mon ami pouvait se montrer pas mal violant lorsqu’il le voulait. Il me promettait d’arrêter et je le croyais, malheureusement, il ne tenait pas parole et recommençait encore et encore. « Je suis désolé bébé, j’vais changer tu vas voir… » « Ça fait presque un an que tu me bassines avec ça Drew, j’en peux plus… » « Je te le promets… » Ce genre de discussion se terminait bien souvent au lit, mais ça recommençait. Il était vraiment jaloux. Nous étions à une fête dans une maison à quelques kilomètres de la fac, et je parlais avec Nate, un collègue de classe avec qui j’avais dû faire plusieurs travaux de groupe ; « Tiens Emmy, comment tu vas ? » « Ça va ça va, ton devoir pour Stinson avance ? » « Bien entendu… Je l’ai fini il y a une semaine déjà. » « En clair tu ne l’as pas encore fais c’est ça ? » « Exactement, on ne peut rien… Hey Emmy, c’est quoi ces traces sur ton bras ? » « Oh rien, je me suis cognée, et ne change pas de sujet… » « Toi non plus… Ce n’est pas ton copain ? Si ? Oh non Emmy » « Oh mêle toi de tes oignons mon coco, Drew ne me toucherait jamais et… » « Ça va je vous dérange pas ? » « Tiens Drew on parlait du devoir… » « Ouais ouais super, aller viens Emmy, on rentre. » Je ne l’avais jamais eu autant en colère, et sa promesse de la veille il ne l’avait encore une fois pas respecté. C’était coup sur coup, et c’est alors que j’ai réagi, j’ai porté plainte et désormais, il ne peut plus m’approcher à moins de vingt-mètres. J’ai décidé de quitté la fac de journalisme, ça ne me plaisait pas et même si ma mère n’était pas d’accord, j’ai intégré une formation pour devenir policière. Un métier principalement masculin, c’était particulièrement difficile de s’imposer, mais à force de persévérance j’ai réussi. Je me suis rangée, j’ai arrêté de faire n’importe quoi, je voulais me reprendre en main, et je me suis jurée d’arrêter de me faire marcher sur les pieds.



Montpelier, Vermont – 2005.
J’ai travaillé pas mal de temps au commissariat de Montpelier, je m’y plaisais bien. Bizarrement je me sentais bien dans ce milieu, et ainsi cela me rapprochait un peu de mon père dont je n’avais plus de nouvelle depuis presque vingt ans, tout comme mon frère. Jamais mon frère, ni mon père n’avait tenté d’avoir de mes nouvelles (enfin c’est ce que je croyais) donc je préférais tourner la page, même si je ne pouvais m’empêcher de penser à eux. Ce jour de mars, aurait dû être parfaitement normal, je patrouillais en voiture avec mon collègue, lorsqu’on nous appela par radio pour se rendre sur les lieux d’un braquage. Il s’agissait d’un jeune garçon, il devait à peine être majeur, je pensais qu’on arriverait à le raisonner, mais pris de panique en entendant de nouvelles sirènes, je pense qu’il a prit peur et a tiré plusieurs coups de feu, dont deux en direction de mon abdomen. Tombée par terre, la douleur dans mon ventre était intenable, je déposais ma main sur mon ventre, en sang, je ne me souviens pas trop de ce qui s’est passé, je me suis réveillée à l’hôpital. J’étais vivante, ma mère était venue jusqu’ici, mes collègues avaient dû fouiller dans mon téléphone et l’appeler. « Maman ? » « Oh ma chérie tu m’as fais peur, je t’avais dis de ne pas choisir cette voie, regarde t’es sur un lit d’hôpital, on t’a tiré dessus Emmalee ! » Petit à petit la scène se redessinait dans ma tête. J’étais vivante, dans quelques jours je serais debout, et tout irait bien, jusqu’à ce que le médecin m’annonce une bien triste nouvelle. « Mademoiselle McGabe, vous avez reçu deux balles dans l’abdomen, nous avons réussi à stopper l’hémorragie, vous serrez très bientôt sur pied, malheureusement les impacts de balles ont eu des conséquences. Vous avez reçu une balle au niveau de l’utérus et malheureusement nous avons dû procéder à une hystérectomie totale, nous ne pouvions rien faire… » « Hystérec quoi ? » « Nous avons dû vous enlever votre utérus Mademoiselle… » « Mais… ça veut dire que… Oh non… Je ne pourrais jamais avoir d’enfant ? » « Je suis désolée Mademoiselle. » C’est certainement la nouvelle la plus dure a entendre pour une femme de 24 ans. J’avais 24 ans, toute la vie devant moi, je rêvais de fonder ma propre famille, une famille qui ne serait pas séparée et là on me retirait ça. J’avais l’impression qu’on me poignardait le cœur…





Montpelier, Vermont – 2007.
Je continuais mon travail de flic, malgré les dire de ma mère, je voulais me sentir utile. Mais j’étais beaucoup moins sur le terrain à mon grand désespoir. Ce jour là je retrouvais une ancienne connaissance. « Bonjour je voudrais… Mais c’est toi Emmalee ? » « Nate ! Ça fait longtemps dit donc… ça doit faire bien sept ans non ? Qu’est ce que tu deviens ? » « J’ai terminé la fac, je suis un petit journaliste maintenant, et je viens de découvrir ce joli pv sur ma voiture, ce qui m’amène ici, et toi alors ? » « Bah après avoir quitté la fac j’ai arrêté les mauvaises fréquentations et je suis rentrée dans la police. » « C’est marrant de se retrouver tu pourrais… » « Non je ne te ferais pas sauter ton pv, mais si tu veux je t’invite à boire un verre ou à manger quelque chose. » « Ça me semble pas mal… je passe te chercher ce soir après ton travail alors… 19h ça te va ? » Je retrouvais une vieille connaissance, et j’ignorais totalement qu’il deviendrait mon futur mari… Nous sommes sortis plusieurs fois ensembles, ça se passait bien, mais je ne voulais pas que ça aille plus loin, j’avais peur. « Je veux qu’on ne soit que des amis Natanael… » « Pourquoi Emmy ? » « Ça ne marcherait pas, j’ai des projets en tête… » « Et tu ne pourrais pas les accomplir avec moi ? » Je pensais de plus en plus à l’adoption, je voulais être maman, 26 ans, ça commençait à me travailler surtout que les demandes sont parfois très très longues. C’est alors que les choses se sont accélérées. « Je ne veux pas que tu me rejettes… Tu me rends dingue Emmy, viens, on emménage ensembles et on se marie… » « Oui je confirme tu es dingue… » « Et pourquoi pas ? Je sais que tu m’aimes même si tu fais tout pour me repousser ! On habite ensembles, on se marie et on fera notre demande d’adoption. » Et au final il m’a embarqué dans cette folie. Nous avons emménagé ensembles et nous nous sommes mariés. Un mariage des plus simple avec juste nos amis les plus proches, c’est simple nous étions dix, difficile de faire moins. C’était simple, mais beau. Puis nous avons fais notre dossier pour une adoption, mais il fallait entendre, il faut attendre un certain temps, mais au moins, je me rapprochais tout de même un peu plus de mon rêve d’être mère, je n’ai jamais perdu espoir, un jour je serais mère et j’aimerais cet enfant comme si c’était le mien.



Montpelier, Vermont – 2010.
J’avais quitté mon job dans la police pour devenir détective privé, pour aider les personnes à retrouver des personnes qui leur sont chères… Bon il y avait aussi des affaires moins intéressantes mais dans l’ensemble ça me plaisait. J’étais toujours mariée et un peu plus amoureuse de jour en jour. Je me souviens d’un jour où nous nous étions accordés un après-midi détente lui et moi, installé sur le canapé devant la télévision, lorsque mon téléphone sonna. Je n’en cru pas mes oreilles, j’avais les larmes aux yeux. « Notre dossier a été retenu Nate, on va être parent, nous allons devenir parents ! Une jeune fille est intéressée par notre dossier, nous avons rendez vous demain. » « Je vous aime Madame McGabe-Turner. » C’était une jeune fille de dix-neuf ans, elle n’avait pas les moyens de s’occuper d’un enfant, c’est pour ça qu’elle s’était tournée vers l’adoption. Je lui en serais toujours reconnaissante de nous avoir choisi, grâce à elle, quelques semaines plus tard, nous sommes devenus parents d’une petite fille : Elie. Prénom choisi par mes soins, en souvenir de mon jumeau. Etre maman est la plus belle chose qui soit, même si je n’ai pas eu le bonheur de l’avoir neuf mois en moi, je l’aime plus que tout, c’est notre princesse, notre rayon de soleil…



Montpelier, Vermont – 2011.
« Qui c’était ? Emmy ? » « C’était ma mère… Mon grand-père est mort… Faut que j’aille au Canada… » « Ne t’inquiète pas, je viendrais avec toi… » Ma grand-mère était décédée quelques mois plus tôt et maintenant c’était mon grand-père. Il fallait s’occuper de leur maison, de savoir quoi faire de leur affaire, il fallait que je m’en occupe, ma mère était déjà assez mal, pas la peine qu’elle s’occupe en plus de ça. Nous nous sommes envolés pour le Canada, je passais mes journées à m’occuper de faire du tri dans les affaires jusqu’au jour où je suis tombée sur cette boite, entièrement remplie de lettre envoyée par mon père destinées à ma mère, jamais elle ne les avait eu, mes grands-parents ne les lui avait jamais donné, pourquoi ? C’est alors que je vis un bracelet d’hôpital avec le nom de mon frère. Il fallait que je le retrouve, pourquoi je ne l’avais jamais fais avant ? J’aidais des gens à retrouver des personnes et je ne le faisais même pas pour moi. Du coup, avec mes contacts, je commençais mes recherches et après un moment, je retrouvais enfin la trace de mon frère, il fallait que je le retrouve, vingt-quatre ans que nous avons été séparés c’était bien trop long il ne fallait pas perdre plus de temps.


PROTECTRICE ☤ SENSIBLE ☤ DOUCE
TETUE ☤PERSEVERANTE ☤ CAPRICIEUSE

enjoy the silence ★


J’étais installée dans mon lit, ma fille Elie assise en face de moi riant aux éclats. Mon Dieu, elle grandissait si vite. Je me souviens encore du jour de sa naissance, il y a presque un an. Ce n’est pas moi qui lui ai donné naissance, mais dès que je l’ai eu dans mes bras, je l’ai aimé comme ma propre fille. Si j’ai adopté, c’est parce qu’à cause d’un braquage qui a mal tourné alors que j’étais en service, j’ai reçu deux balles dans l’abdomen, mon utérus a été gravement touché et les chirurgiens ont été obligés de me le retirer, et donc impossible pour moi d’avoir des enfants par mes propres moyens. Malgré l’attente pour les démarches des dossiers, ça y est, maintenant je suis mère et je ferais absolument tout pour ma princesse. « Tu comptes le voir quand ? » Je relevais alors la tête vers mon interlocuteur ; c’était Nate mon mari. Je voyais très bien de quoi il voulait parler. Nous ne sommes pas du tout originaires de Tucson, à vrai dire je n’avais jamais mis les pieds en Arizona. Nate et moi habitons dans le Vermont, dans le nord est du pays, là nous sommes totalement à l’opposé, et si nous sommes arrivés ici, il y a quelques semaines déjà, c’est à cause de moi. Suite à la mort de mes grands-parents, je me suis occupée de vider leur maison au Canada, c’est alors que je suis tombée sur plusieurs lettres envoyé par mon père à destination de ma mère, mais jamais mes grands parents n’avaient pris la peine de transmettre ces lettres à ma mère, si ils l’avaient fais, cela aurait pu changer les choses, mais non… Si je suis arrivée à Tucson, c’était pour retrouver mon jumeau Elijah. Cela fait vingt-quatre ans que nous avons été séparés et j’ai enfin décidé de le retrouver. Cela faisait près de quinze jours que nous étions arrivés ici, mais je n’avais pas encore trouvé le courage d’aller le voir. C’est peut être stupide, mais maintenant que je suis ici je n’ose pas me lancer. « Je ne sais pas… Bientôt… » « Si tu veux je peux t’accompagner… » « Merci chéri, mais il faudra que j’y aille seule… » Nate… Je l’ai connu à la faculté lorsque j’étudiais le journalisme, c’était un collègue de classe, rien de plus, et nos routes ce sont recroisées sept ans plus tard, nous avons vite habité ensembles, nous nous sommes rapidement mariés aussi, mais comme quoi ça marche comme cela fais quatre ans que nous sommes ensembles. « Je vais faire un tour, tu garde la princesse ? » « Va le voir…. »» « Il doit certainement travailler, je reviens vite. A tout à l’heure mes amours. »» Après un baiser à ma fille, et un à mon mari, j’embarquais ma veste et sortait de l’appartement qu’on louait déjà tout meublé, ce qui était très pratique. J’ignorais combien de temps j’allais rester ici, mais pour le moment, ça nous dépannait bien. Nate avait raison, il fallait que je me bouge, mais j’avais peur qu’il me rejette. Je n’avais rien à perdre mais j’avais cette peur au ventre. Je me baladais donc dans la ville dont je ne connaissais pas grand-chose, mais il y avait des endroits que je connaissais bien, tel que l’appartement d’Elijah mais également l’hôpital où il travaillait. Mes pas empruntaient d’ailleurs le chemin de l’hôpital. Mais je n’y suis jamais arrivée et pour cause, il a eu une puissante explosion en ville, et j’ai été blessée, même si j’ai du mal à y croire car il s’est passé quelque chose d’étrange et même inexplicable. Je me souviens avoir eu plusieurs plaies, je souffrais, et malgré la douleur, j’ai perdue connaissance, combien de temps je l’ignore, mais lorsque j’ai ouvert les yeux, les douleurs avaient disparu, mais surtout mes blessures avaient disparu. Je suis sure d’avoir été blessée, sure et certaine, j’ignore ce qui s’est passé, mais j’ai été guérie. Lorsque j’ai repris connaissance et que j’ai repris mes esprits, je suis repartie à l’appartement. J’ai répété à Nate ce qui s’est passé, car il est la seule personne en qui j’ai une totale confiance. Je sais qu’il ne le répètera pas, personne d’autre ne doit savoir, même Nate est d’accord qu’il ne faut pas s’en vanter et ébruité l’affaire. Ce qui s’est passé n’est pas normal, et je ne veux pas devenir un cobaye pour je ne sais quelle expérience. Personne ne doit savoir, c’est tout…

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