Sujet: ELIJAH&EMMALEE | I miss you so much ♥ Jeu 1 Sep - 22:10
« Tu es vraiment la femme la plus tordue que je connaisse… » Voilà ce que venait de me déclarer mon mari, cela n’était pas un reproche, au contraire, il avait un ton amusé dans la voix, mais moi, j’étais loin d’être détendue et amusée de la situation. « Tu m’as bien dis de me bouger ? Et ben j’ai trouvé comment. » « En fait, après avoir recherché pendant plusieurs semaines ton frère que tu n’as pas vu depuis vingt-cinq ans… » « C’est vingt-quatre en fait… » « Oui vingt-quatre si tu préfères, tu débarques dans sa ville, au bout de quinze jours tu ne t’es toujours pas décidé à le voir et là, tu as pris un rendez vous avec ton frère qui est pédiatre pour notre fille pour pouvoir enfin le voir. » « Oui voilà… C’est vrai qu’en l’expliquant comme ça, c’est un peu tordu, mais je ne me voyais vraiment pas débarquer chez lui… » « Pourquoi ne voudrait-il pas te voir ? » « Je n’en sais rien… Cela fait tellement longtemps peut être qu’il se fiche de moi, de ce que j’ai pu devenir. » « C’est ton frère jumeau, il ne peut pas te rejeter ». « On verra bien… Où est le doudou d’Elie ? » « Sur le fauteuil, d’ailleurs il va tout de suite savoir que c’est toi. » « Pourquoi ? A cause du nom ? Le rendez vous est pris sur le nom d’Elie et donc c’est Turner. Et j’ai pris un rendez-vous de routine, pour vérifier le poids, la taille, les vaccins et tout le tralala. » « Ma femme est une maligne dit donc… » « Je ferais moins ma maligne à l’hôpital… » Je sentais déjà mon cœur battre, j’allais revoir mon frère que je n’avais pas vu depuis presque un demi-siècle, c’est horriblement long… Même si je ne l’ai pas vu depuis toutes ces années, j’ai sans arrêt pensé à lui. C’est mon frère, mon jumeau, j’ai encore quelques souvenirs en tête et je ne pourrais pas les oublier, c’est mon jumeau, une partie de moi-même, ma moitié en quelque sorte. Je sentais déjà le stress monter et Nate le sentait très bien, c’est pourquoi il me prit dans ces bras, un endroit rassurant à mes yeux. « Ça vient bien se passer chérie, j’en suis sur… Aller file, sinon tu vas être en retard. » Un baiser échangé, et je me tournais vers ma fille pour l’emmener avec moi, elle allait pouvoir voir son oncle même si elle était encore beaucoup trop petite pour comprendre. Je pris toutes les affaires dont j’avais besoin et nous voilà partie toutes les deux en direction de l’hôpital. Il n’y a pas a dire, plus je m’approchais de l’hôpital et plus mon cœur s’emballait. J’avais peur qu’il ne veuille pas me voir s’il me reconnaissait, qu’il me mette à la porte ou je ne sais quoi. Je crois que j’aime beaucoup me faire des films. Arrivée à l’hôpital, je demandais mon chemin à l’accueil, après tout je venais de débarquer en ville et je n’ai pas encore la chance de connaitre l’hôpital par cœur. Après plusieurs minutes, j’arrivais aux consultations de pédiatrie. Elijah avait bien du courage de travailler ici, travailler en cotoyant la maladie, la douleur, la souffrance quotidiennement c’est loin d’être évident. Arrivée en avance, j’attendis dix minutes avant d’être appelée par une infirmière qui m’amena jusqu’à un box où il y avait un bureau, avec un ordinateur, deux lits, un pour les nourrissons et un pour les enfants plus grand, et divers objets médicaux. « Intallez-vous, le Dr McGabe arrive. » Je m’étais donc installée sur une chaise, prenant ma fille sur mes genoux, mon cœur battait tellement dans ma poitrine. Puis j’entendis enfin la porte s’ouvrir, je soupirais doucement avant de me tourner vers le fameux Dr McGabe, mon frère. En vingt-quatre ans j’avais imaginé à quoi il ressemblait, je n’avais pas été trop loin de la réalité. Il avait à peine croisé mon regard alors il ne m’avait certainement pas reconnu. Je m’étais levée pour lui serrer la main ; « Bonjour Docteur. » Voilà que je touchais la main de mon frère, je pu mieux voir son visage, il avait toujours ce même regard, il avait bien vieilli, mon frère était devenu un bel homme il n’y a pas à dire. Il fallait que je regarde si il avait une alliance, qui sait il était peut être marié, peut être aussi papa.
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Sujet: Re: ELIJAH&EMMALEE | I miss you so much ♥ Ven 2 Sep - 7:53
L’explosion s’était produite quelques semaines auparavant et Tucson avait encore du mal à s’en remettre. Pour ne rien arranger, le gouverneur avait ordonné la mise en quarantaine immédiate de la ville avec intervention militaire ce qui n’était pas pour apaiser les esprits. Elijah pensait sans cesse à l’explosion, à son réveil au beau milieu des décombres de Tucson et des corps qui jonchaient le sol parmi lesquels certains n’avaient pas survécu. Lui-même était blessé : quelques côtes cassées et une importante plaie au front, il estimait qu’il s’en était bien tiré malgré tout et continuait de travailler malgré les sermons de ses collègues. D’autres n’avaient pas eu cette chance et même bien qu'il fut le seul médecin présents sur les lieux du drame, il en éprouvait tout de même une certaine culpabilité comme lorsqu’il perdait un patient. Les aléas de son métier. Perdre un patient était pourtant monnaie-courante dans son service de cardiologie et bien que côtoyer la Faucheuse soit une habitude pour lui, il ne se remettait jamais de la voir frapper sans prévenir de même qu’il ne s’était toujours pas fait à l’idée de devoir annoncer une mauvaise nouvelle à la famille. Elijah était sensible, voir quelqu’un pleurer lui faisait toujours un pincement au cœur. Lorsqu'il était enfant, par exemple, il ressentait un véritable déchirement lorsqu'Emmalee pleurait. Cependant, ses collègues s’accordaient à dire que c’était une qualité prouvant que malgré la routine il était toujours profondément humain. Il quitta la chambre de Julian Dickson admis en pédiatrie pour une atélectasie assez importante chez un gamin déjà atteint d’insuffisance respiratoire mais, avec le traitement qu’Elijah lui avait prescrit il s’en tirait plutôt bien et regagnerait bientôt le confort de son domicile.
Vêtu de sa tenue de pédiatre, stéthoscope autour du cou, petit ours suspendu à celui-ci, stylo et badge dans la poche, le pédiatre arpenta les couloirs pour se rendre au niveau au bureau des infirmiers afin de prendre une petite pause en leur compagnie. Sa garde était bientôt terminée. Il étouffa un bâillement de sa main et s’apprêta à entrer lorsqu’une interne le héla au passage. « Dr McGabe ? » dit-elle en le rattrapant en quelques enjambées. « Oui ? » demanda-t-il en massant délicatement ses paupières comme si ce simple geste allait effacer les cernes qu’il avait sous les yeux ou le réveillerait un peu plus. Il remarqua le dossier qu’elle tenait dans ses mains et qui devait lui être destiné, le pédiatre tendit la main pour le prendre et l’ouvrit pour le consulter. « Une nouvelle patiente vous attend en salle d’examen n°3. ». Normalement, il était censé finir mais, rester un peu plus longtemps ne le dérangeait pas, il s’étonnait pourtant de la recevoir parce qu’elle semblait en parfaite santé et que ce n’était apparemment que pour un simple contrôle de routine mais, il fallait bien avouer qu’avec l’explosion les parents avaient tendance à être un peu plus angoissés par un simple rhume. Il feuilleta rapidement le dossier, jetant un coup d’œil à ses antécédents médicaux puis, referma le dossier et le coinça sous son bras. « Je m’en occupe, faîtes patienter ses parents, j’en ai pour deux petites minutes. ». La jeune femme acquiesça d’un signe de tête et s’éloigna revint sur ses pas pendant qu’Elijah avala un café bien chaud, se brûlant au passage, pour ensuite filer en salle d’examen n°3.
Quelques minutes plus tard, il poussa la porte et posa le dossier sur son bureau avant de se diriger vers le box où l’attendait sa patiente. Son regard se posa aussitôt sur la mère de cette dernière qui se leva aussitôt. « Bonjour Docteur. ». Il esquissa un sourire rendu sincère par les deux petites pattes de joie qui se dessinaient aux creux de ses yeux le rendant plus communicatif. Il n’avait aucune idée de la véritable identité de la femme qui se trouvait devant lui mais, un observateur avisé aurait tout de suite remarqué qu’ils avaient exactement le même sourire. Elijah échangea une poignée de main chaleureuse. « Bonjour Madame Turner ». Il remarqua que la main de son interlocutrice était étrangement moite et à son contact il ressentit une chose très étrange tout comme lorsqu’il plongea ses yeux dans les siens mais, il ne voulait pas paraître impoli et finit par se ressaisir pour s’intéresser à la jeune patiente d’environ un an près de laquelle il s’accroupit. « Et bonjour Mademoiselle Elie Turner, je suis le Dr McGabe. Tu as un joli prénom… Il ressemble un peu au mien, je m’appelle Elijah mais, tout le monde m’appelle le Dr Teddy Bear ici à cause de mon fidèle compagnon que tu vois là. ». Visiblement, l’enfant semblait très intéressée par le petit ours perché sur son stéthoscope avec lequel il la laissa jouer pendant qu’il l’a portait pour la mettre sur la table d’auscultation. « Je te laisse jouer avec lui pendant que je m’occupe de toi, d’accord ? Rassures-toi, ça ne fait pas mal. Tu pourras même écouter battre ton cœur si tu es sage. ». Sa voix était calme et rassurante, il lui fit un clin d’œil et débuta l’auscultation une fois qu’il sentit que l’enfant était en confiance puis, en profita pour discuter avec la mère. « Vous me semblez un peu tendue, ne le soyez pas, ce n'est qu'un simple contrôle et votre fille a l'air de se porter très bien... J’ai lu que vous étiez originaire du Vermont, qu’est-ce qui vous amène dans l’Arizona ? » demanda-t-il pour engager la conversation, tout en continuant son auscultation alors que l’enfant s’amusait avec le stéthoscope. Distraire les parents faisaient aussi partie de son métier, par chance, il était sociable.
Emmalee F. McGabe-Turner
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Sujet: Re: ELIJAH&EMMALEE | I miss you so much ♥ Ven 2 Sep - 15:56
ça y est je m'étais lancée, j'étais dans la même pièce que mon frère, certes il ignorait tout de moi, de ma véritable identité, mais j'étais là. Et je m'étais enfin un visage à mon frère que je n'avais pas vu depuis vingt-quatre ans. « Tu as un joli prénom… Il ressemble un peu au mien, je m’appelle Elijah… » Ce n’était pas du tout une coïncidence si leur prénom se ressemblait. Lorsque j’ai appris que nous aurions une fille, je n’ai pas cherché très longtemps pour trouver un prénom. Depuis longtemps j’avais pensé à appeler ma fille Elie, en souvenir de son oncle, en souvenir de mon frère. Nate ne s’y était pas opposé, il trouvait se prénom mignon pour une petite fille, de plus il savait que ça me tenait tellement à cœur qu’il ne pouvait pas aller contre. Je regardais ma fille entre les mains d’Elijah, il n’y avait pas à dire, il s’y connaissait, sa voix était douce, et rassurante. Elie était calme, souriante, de toute façon c’est une petite vraiment sage, c’est un petit ange, mon petit ange. Je scrutais avec attention la scène lorsqu’Elijah s’adressa à moi cette fois. « Vous me semblez un peu tendue, ne le soyez pas, ce n'est qu'un simple contrôle et votre fille a l'air de se porter très bien... J’ai lu que vous étiez originaire du Vermont, qu’est-ce qui vous amène dans l’Arizona ? » Il n’avait pas tord, en effet j’étais tendue, très tendue même. Déjà lorsque je vais chez le pédiatre je ne suis pas très rassurée car j’ai toujours peur qu’on trouve quelque chose à Elie, mais lorsqu’en plus le pédiatre se trouve être votre frère jumeau que vous n’avez pas vu depuis presque un demi-siècle, le stress est à son maximum. En plus voilà qu’il me demandait ce que je faisais ici, qu’est ce que j’allais bien pouvoir répondre ? Je n’allais pas lui dire que c’était pour lui, je ne pouvais pas le lui dire comme ça. Surtout qu’il ne semblait pas m’avoir reconnu, si je lui disais de but en blanc que je suis sa sœur il serait capable de faire une crise cardiaque, on va éviter… « C’est le travail de mon mari qui nous a fait venir ici, il est journaliste. » D’ailleurs à parler de Nate, mon regard se posa sur la main d’Elijah, non il ne semblait pas être marié, mais peut être qu’il avait quelqu’un dans sa vie. J’espérais qu’il ne me pose pas plus de question, car je ne sais pas si je vais continuer à réussir à mentir très longtemps. Du coup, je me décidais de me lancer pour à mon tour poser des questions. J'avais pleins de questions en tête, mais je ne pouvais pas toutes les poser, surtout sans éveiller les soupçons.« Vous êtes sur Tucson depuis longtemps? » Je me demandais depuis combien de temps il était ici, depuis combien de temps il avait quitté Pittsburgh. J’ignorais totalement si après le départ avec ma mère si Elijah était resté sur Pittsburgh ou si ils avaient quitté la ville. Avec ma mère nous étions partis en direction du Vermont, et nous n'y avions pas bouger, c'était la première fois que je venais en Arizona, si Elijah n'y était pas, peut être que jamais je serais venu dans cet Etat.
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Sujet: Re: ELIJAH&EMMALEE | I miss you so much ♥ Ven 2 Sep - 16:03
Elijah avait la chance d’être polyvalent, il pouvait à la fois s’occuper d’un enfant et entretenir une conversation visant à rassurer les parents et dans son métier c’était une qualité en or qui avait tendance à se perdre. Il examinait l’enfant méticuleusement, avec douceur et patience pour ne pas la brusquer et risquer de la faire pleurer mais, par chance, Elie semblait être une enfant particulièrement calme et souriante. « C’est le travail de mon mari qui nous a fait venir ici, il est journaliste. ». Le pédiatre s’intéressa à la mère de la petite fille, visiblement surpris de savoir qu’un journaliste était venu de Vermont jusqu’en Arizona dans le cadre de son métier et le motif exact de la présence des Turnes ici semblait évidente : l’explosion du complexe scientifique. « Eh bien, je suppose que votre mari a du pain sur la planche avec tout ce qui se passe ici en ce moment ». Il esquissa un sourire et son regard se posa sur la petite amulette que la jeune femme portait autour de son cou, un objet qui lui était très familier tant et si bien qu’il eut un arrêt sur image l’espace de quelques minutes. Ce collier… Il l’avait donné à Emmalee le jour de leur cinquième anniversaire. Ce simple objet sembla réveiller un souvenir qui le percuta de plein fouet.
►FLASHBACK◄
« Ne vous éloignez pas les enfants ». Elijah se tourna vers sa mère et acquiesça d’un signe de tête, tendant la main à sa sœur jumelle, qui, d’un seul regard, comprit où son frère voulait en venir, elle l’agrippa fermement et tous deux se frayèrent un chemin parmi les forains sous l’œil vigilent de leurs parents. Soudain, le regard d’Elijah fut attiré par un stand de tir à la carabine, un jeu qui l’avait toujours fasciné parce que son père était un inspecteur de police et qu’en tenant une arme entre ses mains il avait l’impression de faire partie des forces de l’ordre. « Papa, papa ! Un stand de tir à la carabine, je peux ? S’il te plait ! » demanda-t-il en affichant une mine qui aurait fait fondre n’importe qui. Son père échangea un regard avec sa mère puis, cette dernière roula des yeux et cela ne voulait dire qu’une chose : Elijah avait gagné. « Viens ici mon grand. ». Clay attrapa son fils et le cortège les suivit jusqu’au stand en question où l’inspecteur donna quelques conseils avant de tapoter son épaule. « Tu as compris ? Vas-y champion. ». Elijah se concentra, comme son père lui avait expliqué, et pulvérisa tous les ballons sans en louper un seul. Clay laissa échapper un cri de victoire qui fut aussitôt suivit par ceux d’Emmalee. « Alors, qu’est-ce que tu veux ? ». Elijah observa tous les objets que lui présentaient le responsable du stand puis, il pointa une amulette du doigt. « Cette amulette, s’il vous plait. ». Emmalee se précipa vers lui en sautillant légèrement. « Montre, montre, montre ! … Oh, c’est trop beau. Tu me le donnes ? ». Elijah secoua la tête de gauche à droite et l’éloigna de la vue de sa jumelle qui le prit très mal. « Non Emmalee, c’est ton frère qui l’a gagné, si tu veux je peux te payer une partie ou un autre jouet. ». La petite croisa les bras sur sa poitrine, fronçant les sourcils et se mit à pleurer de grosses larmes de crocodile. « Mais, c’est celui-là que je veux ! ». Elijah observa ses parents, une certaine détresse lisible dans son regard. Sa mère essaya en vain de la calmer, Emmalee était très capricieuse et la voir pleurer était insupportable pour son jumeau qui céda. Il ôta le collier de son cou et le passa autour de celui de sa sœur. « Tiens, ‘Lee. Je te le donne mais, tu en prends soin. ».
► FIN DU FLASHBACK ◄
Elijah finit par retrouver ses esprits et se rendit compte qu’il fixait l’objet depuis longtemps, trop longtemps à son goût… Il avait peur qu’elle ne s’y méprenne en pensant qu’il reluquait sa poitrine alors, il ne trouvait rien d’autre qu’un « Joli collier. » pour expliquer son comportement. C’était une amulette tout ce qui avait de plus banale, pas de quoi en tirer des conclusions trop hâtives… Après tout, il y avait un tas de foires en Arizona et il était prêt à parier que ce genre de collier était toujours distribué. « Vous êtes sur Tucson depuis longtemps? ». Elijah leva les yeux au plafond pour réfléchir. « Hm, ça doit bien faire un peu plus d’une dizaine d’années maintenant. Je suis natif de Pennsylvanie et je suis venu ici après… pour… pour un nouveau départ avec mon père. J'ai étudié à l'UMC. » dit-il en acquiesçant d’un signe de tête poli, préférant rester évasif sur la véritable raison de son déménagement mais, une certaine émotion perçait toujours dans sa voix lorsqu'il évoquait son passé douloureux. « Et vous ? Qu'est-ce que vous faite dans la vie ? »
Emmalee F. McGabe-Turner
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Sujet: Re: ELIJAH&EMMALEE | I miss you so much ♥ Sam 3 Sep - 16:05
Je ne suis pas du genre à mentir, au contraire je pense être quelqu'un de plutot franche, mais là il m'était impossible de lui révéler la véritable raison de ma venue ici. Alors autant embarquer Nate dans l'histoire, après tout il avait très bien pu être muté à cause de l'explosion, certes il est muté de très loin car le Vermont et l'Arizonna sont totalement à l'opposé mais bon,, c'était la première chose qui m'était passée par la tête, et puis Elijah a l'air de l'avoir cru alors c'était le principal. J'étais sortie ce jour là, le jour de l'explosion, j'avais décidé de prendre l'air, et je n'étais non loin du lieu de l'explosion, car moi-même j'ai été touchée, je me souviens d'avoir saigné, d'avoir vraiment souffert, j'ai perdu connaissance, mais impossible de savoir combien de temps. Mais, lorsque je me suis réveillée, je n'avais plus aucune douleur, plus aucune plaie, j'étais persuadée d'avoir été blessée donc j'ai fuis, je suis rentrée à l'appartement, et j'ai raconté ce qu'il s'était passé à mon mari, car il est la personne en qui j'ai le plus de confiance et je savais qu'il ne me traiterait pas de folle. Il n'y a que lui qui est au courant et je ne compte pas faire partager à d'autres personnes ce qui m'est arrivé. Ce n'est pas normal de guérir comme par magie et je n'ai pas du tout envie qu'on fasse de moi un cobaye de pleins d'expériences, hors de question. Cette explosion a fait des tas de victimes, je ne sais pas comment vont évoluer les choses, seul le temps nous le dira...
Je remarquais que le visage d'Elijah s'était figé, au niveau de ma poitrine... J'étais légèrement gênée, moi je savais que c'était mon frère mais lui l'ignorait, mais très vite il se ressaisit. « Joli collier. » C'est alors que je compris. Il ne regardait pas du tout mes seins, mais s'interessait à mon collier. Il s'en souvenait, sinon il ne l'aurait pas regardé avec tant d'insistance. Et c'était normal qu'il connaisse ce collier, puisque c'était lui qui me l'avait donné, pas avec grand plaisir mais il l'avait fait. C'était lors de notre cinquième anniversaire, nous étions parti en famille à la fête foraine, c'était au mois de juin, il faisait un temps magnifique. A mes yeux l'un des derniers bons souvenirs que j'ai de mon frère avec mes deux parents. Elijah avait joué au stand de tire et avait gagné avec brio, et il avait gagné cette amulette... Il ne l'a pas gardé bien longtemps car j'ai toujours été une petite fille très capricieuse alors après quelques pleurs il avait craqué et me l'avait mise autour du cou. Il m'avait demandé d'en prendre soin et j'ai respecté la promesse que je lui avais faite ce jour là. Depuis mes cinq ans je ne quitte plus cette amulette, c'était la dernière chose qui me rattachait à Elijah, et je ne pouvais m'en détacher, après tout un cadeau est un cadeau on n'a pas le droit de s'en séparer ou ne pas en prendre soin. Même si je suis née quelques minutes avant Elijah, c'est lui qui s'est approprié la place de grand-frère, il a toujours été adorable avec moi, très protecteur, rassurant lorsque j'avais peur... Et dès que j'étais triste et que je pleurais, il faisait tout pour que j'aille mieux. « Merci. » Grandir sans lui a été une tâche très dure, et malgré les années, le vide qu'il y avait dans mon coeur ne s'était jamais comblé. J'en veux à ma mère et encore plus à mes grands-parents et même à mon père car après tout c'était à cause de ces bêtises de l'époque que ma mère avait voulu partir.
« Vous êtes sur Tucson depuis longtemps? » « Hm, ça doit bien faire un peu plus d’une dizaine d’années maintenant. Je suis natif de Pennsylvanie et je suis venu ici après… pour… pour un nouveau départ avec mon père. J'ai étudié à l'UMC. » Cela faisait donc une dizaine d'années qu'il avait quitté Pittburgh, il était certainement parti à la fin du lycée. Je pensais que notre père et lui auraient quitté la ville à leur tour, mais non, peut être que mon père avait toujours espèré au fond que ma mère revienne, mais elle ne l'a jamais fais... Si elle était revenue tout aurait été différent, si mes grands-parents avaient transmis toutes ces lettres peut être que nous aurions reformés une famille tous les quatres. Tout aurait été différent, j'aurais peut-être pas déconné avec mon poids, peut-être que je n'aurais pas trainé avec toutes ces mauvaises fréquentations, peut-être que la présence d'un père et d'un frère aurait tout changé, mais ça on ne le saura jamais. « Et vous ? Qu'est-ce que vous faite dans la vie ? » A quoi bon mentir? Je pouvais très bien dire la vérité sur ce que je faisais dans la vie, ça n'allait en rien révéler ma véritable identité. « Et bien moi après avoir commencé par étudier le journalisme, j'ai ensuite travaillé dans la police puis après je suis devenue détective privée ce qui me laisse plus de temps pour exercer mon travail de maman. » J'ai perdu presque deux ans à faire du journalisme, si j'en avais fais c'était à cause de ma mère, mais après tout si je n'avais pas été à la faculté étudier le journalisme je n'aurais jamais croisé la route de Nate. Certes à l'époque ce n'était qu'un simple camarade de classe, mais sans le journalisme je ne l'aurait jamais connu et je n'aurait jamais recroisé sa route sept ans après... « La venue d'Elie est la plus belle chose qui me soit arrivée, je l'ai tellement attendue, et encore je nous trouve chanceux avec mon mari, nous avons attendu trois ans depuis qu'on a fait notre dossier pour une adoption, car il y en a qui attende encore plus... Je suis toujours un peu anxieuse lorsqu'on prend rendez-vous chez le pédiatre, j'ai toujours peur qu'on m'annonce que quelque chose ne va pas. » ça je ne peux pas le nier, je suis toujours très inquiète dès qu'elle tousse ou alors lorsque je vais chez le médecin pour la visite obligatoire. J'ai tellement peur qu'on annonce une mauvaise nouvelle... Je ferais tout pour ma fille. Je n'ai jamais été très proche de ma mère à cause de ce qu'elle avait fait il y a vingt-quatre ans, mais j'espère que moi je serais proche de ma fille plus tard...
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